Transformation de soja au Bénin : Analyse de la chaîne de valeur ajoutée des produits dérivés

Le soja (Glycine max) est devenu une matière première en plein essor au Bénin. Ses dérivés gagnent en popularité et sont de plus en plus intégrés dans les habitudes alimentaires des Béninois. L’objectif de l’étude était d'analyser les chaînes de valeur ajoutée du soja au Bénin et d'identifier les produits à forte valeur ajoutée en vue de les valoriser davantage. Ainsi, une synthèse bibliographique a été réalisée sur la transformation du soja, indispensable pour la collecte des données secondaires. Ensuite, une collecte de données a été réalisée auprès de 146 personnes (58 transformateurs et 88 consommateurs) réparties dans six départements du Bénin (Borgou, Collines, Zou, Ouémé, Atlantique et Littoral). Les informations ont été recueillies individuellement auprès des acteurs en utilisant des fiches de collecte de données comportant principalement des questions relatives aux caractéristiques socioéconomiques des acteurs de soja interviewés, à la cartographie des acteurs intervenant dans la chaîne de transformation, aux différents produits dérivés de soja fabriqués et commercialisés par les transformatrices, aux différents technologies et équipements utilisés, aux points critiques et contraintes majeures liées à la transformation du soja et aux perspectives pour une meilleure valorisation de la filière soja au Bénin. Les résultats ont montré que la transformation de soja était une activité génératrice de revenu réalisée principalement par les femmes. Elle faisait intervenir plusieurs acteurs opérationnels et facilitateurs qui concouraient à l’obtention des produits finis. Au total, 29 produits dérivés de soja ont été inventoriés, faisant état de la diversité des produits dérivés du soja transformés et consommés par la population béninoise. Ces produits étaient issus de la transformation artisanale, semi-industrielle et industrielle. Au nombre de ces produits, le fromage, le lait de soja, le biscuit de soja, l’huile de soja et la farine de soja se dégageaient comme des produits à fort potentiel de valeur ajoutée à valoriser. Les principales contraintes identifiées auprès des acteurs ont été les contraintes liées à l’approvisionnement de la matière première, à la transformation et au stockage & conservation des produits dérivés. Face à ces contraintes, la recherche et les politiques doivent s’investir pour lever ces goulots d’étranglement afin d’améliorer la qualité des dérivés de soja.