Alimentation en sucre des reines des fourmis tisserandes (Oecophylla longinoda) après la fondation claustrale accroît la taille de leur colonie

Abstract

Les fourmis Oecophylles sont actuellement utilisées pour la lutte biologique contre de nombreux insectes nuisibles dans les plantations fruitières d'Australie, d'Asie et d'Afrique. Les fourmis sont également utilisées pour la production commerciale de protéines en Asie. Afin d’améliorer la technologie des fourmis tisserandes et la mettre en œuvre à grande échelle dans le cadre d'une gestion durable des parasites, il est souhaitable d'obtenir une production efficace et rapide de colonies vivantes. Les reines fondatrices sont essentielles à la survie et la fondation claustrale est courante chez les fourmis Oecophylles, les ouvrières de la première génération étant invariablement plus petites que les ouvrières d'une colonie mature. L'objectif de l’étude était de tester l'influence de l'alimentation en sucre sur les reines d'Oecophylla longinoda nouvellement fécondées et les stades claustraux. Trente reines fécondes ont été divisées en deux traitements suivants de 15 répétitions chacun : (i) les reines en phase claustrale n'ayant reçu que de l'eau ; (ii) les reines ayant reçu à la fois de l'eau et une goutte d'une solution sucrée pour se nourrir. Dans les colonies témoins et celles ayant reçu du sucre, le couvain intrinsèque produit par les reines résidentes n'a pas directement augmenté la taille de la colonie pendant la fondation claustrale. Les reines de Oecophylla longinoda ont fondé de nouvelles colonies en consommant des nutriments provenant entièrement des stocks de leurs propres tissus pour élever la première génération d'ouvrières. Au cours des 60 jours d’expérimentation, les couvains intrinsèques produits par les reines résidentes après la phase claustrale ont directement augmenté la taille de la colonie. L'alimentation en sucre des reines des fourmis tisserandes pendant la fondation claustrale n'augmente pas la taille de la colonie.