Effets anthropiques sur la qualité physicochimique et le peuplement de copépodes des eaux de l’estuaire du fleuve de Tinguilinta à Boké-Guinée

Paramètres physico-chimiques filet à plancton copépodes richesse spécifique indice de Shannon analyse en composante principale

Auteurs

  • M. D. Sow
    mamadoudiould66@gmail.com
    Centre de recherche Marine et côtière de Guinée (CEREMAC-G), BP 1615 Conakry, Guinée
  • S. Diakité CEREMAC-G, BP 1615 Conakry, Guinée
  • A. Guissé CEREMAC-G, BP 1615 Conakry, Guinée
  • L. Konaté CEREMAC-G, BP 1615 Conakry, Guinée
  • O. Sangaré Ecole supérieure du tourisme et de l’hôtellerie, Ratoma-030 BP : 766 Conakry-Guinée, Guinée
28 juin 2024
Article 6_Complet_BRAB_juin 2024_vol 34_N° 02

L’objectif de l’étude était de déterminer les effets anthropiques sur les variations des paramètres physicochimiques et des peuplements de copépodes de l’estuaire du fleuve de Tinguilinta. Des missions d’enquêtes et d’échantillonnage étaient réalisées en périodes sèche et pluvieuse dans 15 stations. Les analyses des éléments constitutifs physiques et chimiques des eaux étaient faites au laboratoire. Les copépodes ont été échantillonnés avec un filet à plancton à mailles fines. L’évolution de la diversité spécifique de copépodes était estimée par l’indice de Shannon-Weaver (H'). La classification des groupes (Gi) des stations était faite tant par l’ACP (Analyse en Composante Principale) qu’avec la CAH (Classification Ascendante Hiérarchique). Sur les 30 espèces inventoriées, dont quatre ordres et 16 familles, les plus fréquentes étaient Paracalanus scotti, Paracalanus aculeatus, Paracalanus parvus, Oithona nana, Acartia clausi, Temora stylifera, Euterpina acutifrons et Centropage chierchiae. L’évolution de la diversité spécifique des copépodes variait d’une station à l’autre. Les stations S4, S7, S12 et S13 enregistraient les plus faibles valeurs caractérisées par la pollution organique et les plus fortes valeurs au niveau des stations S1, S2, S3, S8 et S9 présentant des conditions du milieu favorable. L’ACP et la CAH faisaient ressortir trois groupes (Gi) de stations [G1 (comprenant S4, S7, S9, S10, S11 et S12, caractérisées par PO43, NO3- et NO2-, les matières en suspension, la teneur de l’eau turbide et les sels totaux dissouts, des indicateurs de la pollution organique et agricole, puis de la richesse en éléments nutritifs favorables au développement de copépodes) ; G2 (comprenant S5, S6, S8, S13, S14 et S15 caractérisées par le pH, la richesse spécifique et l’indice de Shannon, des indicateurs de l’influence de l’acidité ou l’alcalinité du milieu occasionnée par le rejet des eaux usées ou des égouts) ; G3 (comprenant S1, S2 et S3, caractérisées par l’oxygène dissout, la température, la salinité et la conductivité électrique, des indicateurs des conditions favorables aux organismes aquatiques)] qui différaient entre elles par leurs états de déséquilibre. Ainsi, la distribution spatiale et temporelle des espèces de copépodes est dépendante des paramètres physicochimiques (température, salinité, oxygène dissout, sels nutritifs) puis de leur capacité de prédation.

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