Évaluation des facteurs de risque associés à la propagation de l'épidémie de maladie hémorragique virale du lapin entre 2021 et 2024 au Bénin

Auteurs

  • Y. Akpo Laboratoire d’Ecologie, de Santé et de Production Animales (LESPA), Université de Parakou (UP)
  • I. T. Alkoiret LESPA/UP
  • A. B. N. Tonouhewa Unité de Recherche sur les Maladies Transmissibles (URMAT), Ecole-Polytechnique d’Abomey-Calavi (EPAC), Université d’Abomey-Calavi (UAC)
  • C. Salanon URMAT/EPAC/UAC
  • M. T. T. Kpodékon URMAT/EPAC/UAC
  • S. Farougou URMAT/EPAC/UAC

DOI :

https://doi.org/10.62344/tzzbwq32

Mots-clés :

Epidémie, cuniculture, virus, Atlantique, Ouémé

Résumé

La maladie hémorragique virale du lapin est une infection virale majeure qui impacte négativement la productivité des élevages cunicoles au Bénin depuis quelques années. Afin d’évaluer les facteurs associés à la survenue des cas dans les élevages de lapin, lors des récentes épidémies de 2021 à 2024 au sud du Bénin, une étude cas-témoin a été réalisée dans six municipalités de la zone concernée. Au total, 100 éleveurs de lapins âgés de plus de 18 ans et résidant dans les communes ciblées ont été interviewés via un questionnaire digitalisé sur kobotoolbox. L’élevage des lapins était l’activité principale de 53 % des éleveurs interviewés avec une taille moyenne des cheptels estimée à 57 lapins. Ainsi, 68 % des participants de l’étude avaient une expérience dans le domaine de la cuniculture supérieure à 5 ans, tandis que la coccidiose et la gale représentaient les contraintes sanitaires les plus fréquentes dans 53 % et 45 % des élevages respectivement. Les lapins étaient principalement élevés dans des bâtiments de type semi-moderne (69 %) et nourris avec des aliments commerciaux plus un apport de fourrage dans 64 % des exploitations. Plus de la moitié des répondants ne disposaient pas de pédiluves à l’entrée des bâtiments d’élevages (57 %) et dans 74 % des fermes, des personnes étrangères pouvaient avoir accès aux bâtiments d’élevage. Une fois les cas de VHD déclarés, la majorité des éleveurs n’adopte aucune stratégie pour stopper la propagation de l’infection aux autres animaux de l’élevage. Concernant les facteurs de risque, la survenue de la VHD était 2,6 fois plus élevée dans les élevages où le lavage systématique des mains avant manipulation des lapins n’était pas appliqué (OR=2,67 ; P=0,04). De plus, la VHD était 3,27 fois plus fréquente dans les élevages où les autres espèces animales avaient accès aux bâtiments d’élevage des lapins (OR=3,27 ; P=0,013). Pour atténuer ces risques et protéger les cheptels de lapins, il apparaît nécessaire de promouvoir les bonnes pratiques d’hygiène, de biosécurité et de vaccination.

Article 7_BRAB_juillet_2025_volume_35_numero 03_Akpo et al

Publiée

03-08-2025

Comment citer

Évaluation des facteurs de risque associés à la propagation de l’épidémie de maladie hémorragique virale du lapin entre 2021 et 2024 au Bénin. (2025). Bulletin De La Recherche Agronomique Du Bénin, 35(03), 13p. https://doi.org/10.62344/tzzbwq32

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