Déterminants physico-chimiques de rapprochement de l’hôte par Bemisia tabaci, vecteur de phytovirus chez la tomate Solanum lycopersicum : Synthèse bibliographique

Le comportement varié de l’aleurode Bemisia tabaci dans les interactions bipartites (insecte-plante) et tripartites (plante-insecte-virus) a été le sujet de plusieurs études. L’objectif atteint lors des divers travaux déjà effectués a été la compréhension complète de la propagation, de la fécondité et de l'espérance de vie de l’aleurode en rapport avec la plante, le virus et les conditions environnementales. L’analyse bibliographique a permis de cerner les contours des déterminants physico-chimiques de rapprochement de l’hôte par l’aleurode dans le cas de la tomate (Solanum lycopersicum). À partir d’une cinquantaine d’articles explorés, le choix des végétaux hôtes par l’aleurode est contrôlé par l’instinct de satisfaire ses besoins de survie dont l’alimentation et la ponte. L’attraction de l’aleurode vers l’hôte est régie par les stimuli visuels et olfactifs tels que les longueurs d’ondes de la lumière proches du jaune et la faible quantité des composés organiques (terpènes). En effet, l’absence de ces composés entraîne une diminution drastique des défenses des végétaux. Un autre facteur déterminant le choix de l’hôte est le type de trichomes. Les conditions abiotiques influent également sur le comportement de l’insecte
vis-à-vis de l’hôte. L’effet de la température et de la pluviométrie semblent plus élevé que celui de l’humidité relative. Par ailleurs, le risque d’une infestation ultérieure est plus élevé pour une plante ayant déjà été attaquée car le virus modifie sa physiologie en rendant la plante plus propice à une nouvelle attaque de Bemisia tabaci. Cette synthèse bibliographique représente une source d’informations pour les programmes de sélection de la tomate visant la gestion durable de Bemisia tabaci, un bioaggresseur.