Performances zootechniques des cobayes (Cavia porcellus) élevés en milieu contrôlé au Bénin

Au Bénin l’élevage des cobayes joue un rôle socio-économique non négligeable pour les éleveurs localisés surtout dans les régions rurales du sud du pays. Cependant, très peu d’informations sont disponibles sur la conduite de la caviaculture en conditions locales béninoises. L’objectif de l’étude a été d’évaluer les performances de reproduction et de croissance des cobayes élevés en milieu contrôlé à la ferme d’application de la Faculté des Sciences Agronomiques de l’Université d’Abomey-Calavi. Dix-huit (18) cobayes composés de trois mâles (405,71 ± 10,21 g) et de 15 femelles (316,19 ± 27,07 g) ont été suivis pendant trois cycles de reproduction. Ils ont été répartis en trois groupes de reproduction composés de cinq femelles et d’un mâle, logé chacun dans des enclos parallélépipédiques en briques de 1,00 m x 0,80 m x 0,60 m. L’alimentation composée de fourrages et l’eau étaient distribuées adlibitum aux animaux. Les données sur les paramètres de reproduction, de croissance pré-partum et post-partum des reproductrices ainsi que de croissance pré-sevrage et post-sevrage des cobayeaux ont été collectées et soumises au test t de Student et à l’analyse de la variance. Le taux de fertilité apparente des reproductrices a été de 100 % au cours des trois cycles de reproduction. La durée de la gestation a été en moyenne de 64,6 jours. La taille de portée a varié de 1 à 3. A la naissance, le cobayeau a été plus lourd que la cobayelle. Les poids vifs corporels moyens ont été de 73,67 g, 69,57 g et 55,25 g respectivement pour les portées uniques, gémellaires et de triplets. Les gains moyens quotidiens des cobayeaux pendant la période pré-sevrage ont varié de 2,69 à 2,91 g. Le taux de mortalité des cobayeaux avant le sevrage a été faible (0 à 6,67 %). Ainsi, il n’est pas intéressant à l’éleveur de garder dans son cheptel un cobaye de plus de 32 semaines d’âge destiné à la vente qui présente un faible gain pondéral. Des études sur la caractérisation phénotypique des cobayes retrouvés au Bénin sont nécessaires pour servir de levier aux programmes d’amélioration génétique.