Effect of different oil palm (Elaeis sp) genetic origins on the development of Trabanta rufisquamata (Notodontidea Lepidoptera) Hampson 1910
DOI :
https://doi.org/10.62344/brab.v35i02.286Résumé
L’elaeiculture est l’une des filières stratégiques du secteur agricole au Bénin. Elle est confrontée depuis 2016 aux attaques d’un redoutable ravageur, Trabanta rusfiquamata (Notodontidea Lépidoptera) Hampson 1910. Ce ravageur inconnu du monde paysan béninois apparait donc comme une menace à l’émergence de la filière. L’objectif était d’étudier la résilience des origines génétiques des matériels végétaux de palmier à huile aux attaques de T. rufisquamata. Pour ce faire, vingt (20) chenilles ont été nourries dans un dispositif de bloc complètement randomisé avec trois répétitions, dans des conditions de température et humidité ambiantes, avec quatre différents matériels du palmier à huile : Elaeis oleifera (Costa Rica CR715 et Mangenot (Brésil) LM7410) et Elaeis guineensis (Deli X La Mé C1001F, Yocouboué PO 10232). Les résultats ont montré un prolongement hautement significatif de la durée du cycle de développement des individus nourris aux folioles de E. oleifera (26,32 ± 1.64 jrs et 26,72 ± 1,15 jrs respectivement pour les chenilles nourries aux folioles d’E. oleifera d’origine Costa Rica et celles nourries aux folioles d’E. oleifera d’origine Mangenot) comparée aux individus nourris aux folioles de E. guineensis (24,74 ± 0,99 jrs avec les folioles de E. guineensis d’origine Deli X La Mé et 23,87 ± 0,75 avec les folioles de E. guineensis d’origine Yocouboué) quel que soit l’origine génétique du matériel végétal. Les taux de mortalité des chenilles sont significativement plus élevés chez les individus nourris aux folioles de E. oleifera originaire de Costa Rica (24,02 ± 1,20 et 56,41 ± 7,62 aux stades L2 et L3, respectivement) que ceux nourris de la même espèce, mais originaire du Mangenot (26,21 ± 2,68 et 58,97±5,1 aux stades L2 et L3, respectivement). Nos résultats suggèrent une variation dans le développement et la survie des chenilles face à l’espèce du matériel végétal ingéré. Il demeure cependant nécessaire d’identifier chez Elaeis oleifera, la substance qui engendre ces modifications et surtout cette forte mortalité chez T. rufisquamata afin de développer un programme de sélection variétale ayant pour but la réduction des attaques de cette chenille sur le palmier à huile.
Mots clés : Palmier à huile, Trabanta rufisquamata, cycle de développement, Elaeis sp., origines génétiques.

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