Evaluation de la disponibilité du potentiel valorisable de résidus agricoles de la zone agro écologique 5 au Bénin

Gisement zone agro-écologique potentiel méthanogène biogaz taux d’utilisation

Auteurs

  • D. G. Chincoun Laboratoire de Génie Rural (LGR), Université Nationale d’Agriculture (UNA), Bénin
  • G. C. Bagan Laboratoire de Génie Rural (LGR), Université Nationale d’Agriculture (UNA), Bénin
  • C. Sèwadé Laboratoire des Plantes, de l’Horticulture et de la Foresterie, Université Nationale d’Agriculture (UNA), Bénin
13 février 2025

L'étude a évalué le potentiel valorisable des résidus agricoles dans la zone agro-écologique 5 (ZAE5) du Bénin, une région caractérisée par une forte activité agricole et une pression croissante sur les ressources forestières en raison de l'utilisation du bois comme principale source d'énergie. L'objectif principal était d'estimer les quantités disponibles de résidus agricoles issus des principales cultures et productions animales de la zone pour une éventuelle valorisation énergétique. La méthodologie a reposé sur l'analyse des données de production agricole entre 2018 et 2021, combinée à des coefficients résiduels extraits de la littérature et ajustés localement. Une enquête auprès de 207 producteurs a permis d'évaluer les taux d’utilisation actuelle des résidus. Les résultats ont montré que plus de 2 millions de tonnes de matière sèche de résidus agricoles étaient produites annuellement, dont environ 71 % restaient disponibles pour une valorisation potentielle. La paille de maïs était le résidu le plus abondant, représentant 28 % du total. Les estimations ont révélé un potentiel méthanogène total de 248 millions de Nm³ de méthane, équivalant à 210 kilotonnes d’équivalent pétrole (ktep) soit plus du quart de la demande énergétique de la zone. Les communes de Kétou, de Tchaourou et de Djidja présentaient les potentiels les plus élevés. L'étude conclut que la valorisation des résidus agricoles par digestion anaérobie peut significativement réduire la dépendance au bois énergie et contribuer à la transition énergétique locale. Toutefois, des recherches supplémentaires sont nécessaires afin d’optimiser les conditions de méthanisation adaptées aux différents types de résidus identifiés.

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